Voilà 10 jours que nous tentons de survivre dans les "Désolations d'Irma"... 10 jours que nous luttons contre la soif, la faim et surtout... les zombies !
Tout avait commencé par une douce journée d'autonome. 40 âmes vagabondes s'étaient retrouvées dans ce "village" (si on pouvait appeler 4 planches et 3 visses comme ça), dans un seul but : la survie.
Tout avait presque bien commencé, chacun allant explorer les alentours de la ville, tenant de ramener des objets utiles. Les habitants se sont rationnés en eau et nourriture, ne consommant que le nécessaire. Cela nous a permis de poursuivre les explorations le plus longtemps possible.
Les plans que nous avons trouvé dans le désert nous ont permis de construire de beaux édifices qui ont assuré notre sécurité jusqu'à présent.
On a même entrepris le Grand Déménagement dans la ville ! Face à une attaque de zombie qui aurait pu tous nous faire passer de l'autre coté, nous avons décidé une grande ré-organisation de nos installations. D'aucun aurait dit qu'il s'agissait d'un projet insensé, tellement la tâche se révélait imposante voire impossible. Pourtant, tout le monde s'est mobilisé pour que cela prenne le moins de temps possible ! Dans la journée, nous avions réussi à tout ré-organiser, ce qui a permi à tous nos citoyens de survivre cette nuit-là.
Malgré la parfaite cohésion qu'il existe dans cette ville, un boulet balourd s'est démarqué des autres par son individualisme et sa volonté de ne pas participer aux efforts collectifs. Aujourd'hui les survivants prient la Grande Goule de leur en débarrasser !
Les veilleurs ont fait un travail formidable pour préserver les survivants des attaques nocturnes de la horde. Sans eux - et le sacrifice de quelque uns- nous aurions eu beaucoup plus de morts...
Parce que des morts, il y a en a eu. Nous sommes 27 survivants, qui rendons chaque jour hommage à ceux qui nous ont quitté trop tôt : on pense bien entendu à JVTB, premier veilleur mort malgré ces chances élevés de survie, Akroo, enfermé dehors sur les coups de minuit, Aziraphale lors d'une veillée funèbre... et tout dernièrement, notre regretté veilleur et ami Xtyle
Malgré nos pertes, la vie doit continuer ! Chaque jour, il faut sortir pour creuser, pour trouver les ressources nécessaires à la construction de nos défenses. Si nos calculs sont corrects, ce soir verra fondre sur nous la plus grosse attaque que notre ville ait connu. Les zombies parviendront-ils à passer ?
Un grand merci à vous tous, ceux qui ont joué le jeu de nous suivre dans notre vision de la ville, notre stratégie, qui ont pris le temps de discuter des différentes options possibles et qui ont quand même suivi les consignes. Pourvu que l'aventure dure encore et encore !
Le 11ème jour a vu s’abattre le doux glas de la Justice Populaire dans les Désolations d’Irma ! Le banni a été pendu, suite à un – trop – long procès.
Après de longues heures de débats, pendant lesquels les juges concitoyens ont écouté les plaintes et gémissements de l’accusé, celui-ci a été déclaré coupable de gaspillage de ressources, de sabotage d’expédition et de blocage de chantier.
Cela faisait depuis le début de la ville que ce parasite, très vite repéré par ces compagnons, tentait de survivre, en ramassant çà et là, des ressources potentiellement utilisables dans nos ordures.
Les Désolations d’Irma ne s’en porteront que mieux ! De plus, la pendaison a amené un peu d’animation dans la ville. Un grand banquet a été organisé juste après, mais je n’ai pas reconnu la viande qui a été servi…. Néanmoins, l’ambiance n’était pas totalement à la fête. Ce repas pourrait bien être le dernier pour la plupart d’entre nous.
Car il semblerait que l’attaque de ce soir soit plus importante que nous ne l’avions prévu. Chacun a donc construit sa maison et nous tentons de nous partager les derniers objets qui pourraient les améliorer encore un peu plus… en espérant que les zombies n’aient pas trop faim ce soir !
Desdi - Jour 12
Dernières notes.
"Comme nous le redoutions, l'attaque de la nuit dernière fut dévastatrice.
Je ne sais comment j'ai survécu, je me suis enfermé chez moi, peut être grâce à cette vieille machine à laver que j'ai solidement bloquée derrière la porte ?, et j'ai patienté dans l'épouvantable attente de la mort. J'ai entendu des cris effroyables venant des maisons voisines, persuadé que mon heure était aussi venue. Puis soudain - plus rien ! Les zombies se repliaient et, vidé et harassé par la terreur, je sombrais dans un sommeil sans rêve.
C'est ce matin, à l'aube, que j'ai découvert l'étendue du massacre ...
Dix de nos concitoyens s'étaient faits dévorer par les monstres de l'au-delà.
Plus dur encore que de les savoir morts - car nous savons que nous y passerons tous, ce village a été maudit des dieux !, ce n'est qu'une question de temps, c'est le fait de retrouver le corps de nos amis, nos compagnons, démembrés et sauvagement mutilés qui est insupportable. Sortir leurs restes et les jeter hors de la ville comme de vulgaires restes de repas, sans même pouvoir leur offrir le moindre cérémonial funéraire, et moins encore une dernière demeure.
Paix à leur âme !
La mienne ... Je ne sais même plus si j'en ai encore une après toutes les horreurs que j'ai vues.
Dieu nous protège."